Un médicament à l’étude pour traiter les lésions cérébrales

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Récupérer après une lésion cérébrale

Des chercheurs californiens ont découvert qu’un médicament utilisé pour traiter le VIH (virus de l’immunodéficience humaine / sida) pourrait aider à la rémission après avoir subi un traumatisme crânien  ou un AVC (accident vasculaire cérébral).

En effet, une protéine présente dans certains neurones et cellules immunitaires nommées CCR5 empêcherait la guérison du cerveau.

Le rôle de la CCR5 est d’éviter la prorogation de l’inflammation et des dommages faits aux cellules lors d’un  traumatisme en interrompant la connexion des circuits neuronaux. Cette molécule se développe particulièrement lors d’une inflammation pour protéger les neurones voisins d’une étendue de  la lésion mais corrélativement, elle  empêche alors les patients de récupérer en interrompant les connexions neuronales.

Les chercheurs  ont constaté chez les rongeurs, chez lesquels ils avaient administré  un antagoniste du récepteur de la CCR5, un développement des liens entre les neurones des régions du cerveau endommagées.

Ils ont testé pendant trois semaines le médicament sur des souris et ont observé que le traitement était bénéfique : les neurones de la région endommagée produisaient plus de connexions avec leurs voisins et les rongeurs récupéraient des capacités motrices.

Par ailleurs, les chercheurs ont remarqué que certaines personnes possèdent une mutation du gêne qui produit la protéine CCR5 et qui en élimine l’expression , ce qui représente  10 % de la population d’origine européenne. Cette mutation permet une résistance à la propagation du VIH car le virus utilise la protéine CCR5 pour s’introduire dans les cellules et les infecter.

Les scientifiques ont eu l’idée de comparer les données de 68 personnes ayant subi un AVC et qui était porteuse de la mutation avec 446 personnes qui n’étaient pas porteuses de la mutation.

Ils ont alors constaté que les personnes dépourvues de la molécule CCR5 ont récupéré plus rapidement des capacités motrices et cognitives dans l’année suivant l’AVC.

Annihiler l’expression de la molécule CCR5 pour favoriser la connexion des neurones

Leur objectif à présent est de reproduire le blocage du développement de la protéine CCR5  lors d’une lésion cérébrale en utilisant le médicament qui mène déjà ce processus dans le traitement contre le VIH: le maraviroc.

Les chercheurs ont prévu de tester ce médicament antagoniste à la CCR5  sur 30 personnes  quatre semaines après un AVC pour voir si ce traitement serait envisageable chez l’humain afin de permettre une meilleure récupération après une lésion cérébrale.

Source : Cell 2019

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