Réparer le cerveau après un AVC : l’espoir grâce aux cellules souches

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La revue Stroke a publié le 2 juin 2016 les résultats surprenants  d’une étude menée à l’Université de Stanford aux Etats-Unis par l’équipe du Dr Gary K. Steinberg. La 1ère phase de l’étude  pratiquée sur 18 patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) s’est traduite, pour 7 d’entre eux, par une récupération de leurs fonctions motrices.

130000 à 150 000 AVC par an

Qu’est-ce qu’un AVC ?

L’accident vasculaire cérébral est provoqué par une réduction ou un blocage de l’apport de sang vers une ou plusieurs parties du cerveau. Lorsque l’afflux de sang au cerveau est perturbé, des lésions cérébrales peuvent apparaître et se traduire par des paralysies, des troubles de la parole, de la pensée etc…. S’il est possible de se rétablir après un AVC, tous les patients ne récupèrent pas forcément. Les spécialistes considèrent qu’au-delà de  6 mois une amélioration reste exceptionnelle.

Régénération cellulaire

Depuis le début des années 2000 les chercheurs étudient  la régénération cellulaire par l’injection de différentes cellules souches que ce soit par voie intraveineuse, intraartérielle ou intracérébrale.

L’équipe médicale du Dr Steinberg a sélectionné des patients ayant été victimes d’un AVC 6 mois à 3 ans plus tôt. Les chercheurs ont injecté directement dans le cerveau, à quelques millimètres des lésions provoquées par l’AVC, des cellules souches dites « mésenchymateuses ». Il s’agit de cellules isolées de la moelle osseuse qu’ils ont modifiées génétiquement par l’introduction d’un gène codant (Notch-1) afin qu’elles se différencient  en cellules astrocytes (dites SB623). Ces  cellules jouent un rôle nutritionnel pour le neurone et  contribuent à l’équilibre ionique extra- cellulaire. Elles relancent un processus de régénération puis disparaissent au bout d’un mois environ.

Lors de la 1ère phase de l’étude (réalisée sur 12 mois) qui correspond à l’évaluation de la sécurité de la technique d’intervention neurochirurgicale, des effets indésirables sont apparus tels que des vomissements, des nausées, des maux de tête, de la fatigue etc… Néanmoins ces effets étaient réversibles et tous  les patients ont récupéré. Les chercheurs ont ensuite constaté que certains patients ont retrouvé l’usage de leur bras ou de leur jambe. Selon le Dr. Steinberg « Un patient de 71 ans en fauteuil roulant a pu remarcher » !

Réparer les lésions cérébrales

Si cette étude a été réalisée sur un nombre restreint de patients pour être suffisamment probante, elle ouvre la voie à une étude plus importante qui se réalisera sur 156 personnes victimes d’un AVC non hémorragique. Cette technique et ces résultats suscitent un espoir de guérison des lésions cérébrales et battent en brèche l’idée qu’elles sont irréversibles.

Sources :

http://stroke.ahajournals.org/content/early/2016/06/02/STROKEAHA.116.012995.abstract

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27256670

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