L’apprentissage musical modifie les ondes cérébrales du cerveau, ce qui améliore les capacités motrices et cognitives
Une étude canadienne publiée dans le « Journal of Neuroscience » le 24 mai 2017 vient confirmer les bienfaits de la pratique de la musique pour le cerveau.
Les chercheurs de l’institut de recherche Rotman ( Centre de soins gériatriques Baycrest de Toronto), ont procédé à plusieurs tests sur 32 jeunes adultes en bonne santé.
7 femmes et 12 hommes ont participé à 3 enregistrements par magnétoencéphalographie: il s’agit d’une technique de mesure des champs magnétiques induits par l’activité électrique des neurones du cerveau.
Pour commencer, ils leur ont fait simplement écouter les sons d’un bol chantant tibétain.
Ils leur ont ensuite demandé de reproduire le son à l’aide d’un maillet frappé sur le bol, puis leur ont fait écouter l’enregistrement de leurs performances. Les chercheurs ont constaté chez ce groupe d’écoute (qui a reproduit un son), l’existence immédiate de réponses neuromagnétiques du cerveau.
« Nous avons émis l’hypothèse qu’une nouvelle association de perception d’action modifiait immédiatement l’interprétation du son lors de l’écoute ultérieure. »
Ces changements étaient beaucoup plus importants que ceux observés chez le groupe témoin composé de 8 femmes et 5 hommes qui ont produit les sons en jouant sur un clavier d’ordinateur.
Selon le Dr Bernhard Ross, auteur principal de l’étude : « C’est la première étude qui démontre que l’apprentissage du mouvement nécessaire pour reproduire un son sur un instrument modifie la perception du son par le cerveau d’une manière qui n’est pas observée à la simple écoute de la musique.»
Cette étude a conduit les scientifiques à envisager d’intégrer la pratique musicale dans les programmes de réadaptation afin de permettre la récupération des fonctions cognitives et motrices des personnes en situation de handicap.
Des études plus anciennes ont déjà démontré les vertus de la musique sur le cerveau humain. Par exemple, la pratique du chant pour améliorer l’élocution des personnes victimes de lésions cérébrales dues à un traumatisme crânien ou à un AVC ou encore le bénéfice de cette pratique sur la mémoire dite « dormante » chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’écoute de musique permet d’améliorer la sensation de douleur, l’humeur, la réflexion. L’utilisation des rythmes et de la danse permet de remédier aux rigidités musculaires et aux troubles de l’équilibre chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson afin d’acquérir une meilleure coordination de la marche. La pratique du piano a également prouvé son efficacité pour retrouver de la motricité.
Cette dernière étude vient en confirmer les bienfaits!
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