En mai 2013, en Ontario (Canada), une jeune sportive de 17 ans « Rowan Stringer » est décédée suite à un traumatisme crânien.
Lors d’un match de rugby organisé au sein de son école, la jeune capitaine de l’équipe est plaquée au sol et subit un choc au cou et à la tête. Elle perd rapidement connaissance pour ne jamais se réveiller. Elle avait déjà reçu 2 autres coups les semaines précédentes et avait donné de ses nouvelles sur les réseaux sociaux.
La jeune fille se plaignait de maux de tête auprès de ses amis mais était néanmoins retournée sur le terrain… Les maux de têtes font partie des symptômes typiques suite à un traumatisme crânien avec les vertiges, pertes de connaissance, vomissements etc…
Ce tragique accident de sport a éveillé les consciences dans la province du Canada et un projet de loi pour protéger les athlètes du risque de commotion cérébrale a été élaboré avec l’appui de tous les partis politiques.
L’Assemblée législative de l’Ontario a ainsi approuvé en 2ème lecture le projet de loi 149 dit « loi Rowan » qui a été renvoyé le 10 décembre 2015 au comité permanent (qui doit rendre un rapport pour une 3ème lecture et dont l’approbation finale sera signée par le lieutenant-gouverneur, l’acte est qualifié de « Sanction royale »).
Prévenir et traiter la cérébro-lésion
Selon l’Assemblé législative de l’Ontario
« Le projet de loi crée le comité consultatif de la Loi Rowan chargé d’examiner lesrecommandations formulées par le jury à la suite de l’enquête sur le décès de Rowan Stringer, de formuler des recommandations sur la façon de mettre ces recommandations en œuvre et de formuler d’autres recommandations en ce qui concerne la prévention ou le traitement des blessures à la tête. Le comité est tenu de présenter ses recommandations dans un rapport au ministre du Tourisme, de la Culture et du Sport, rapport qui doit être déposé devant l’Assemblée législative et publié sur un site Web du gouvernement.
Le projet de loi prévoit que la Loi sera abrogée un an et trois mois après le jour de son entrée en vigueur. »
Les sportifs sont souvent victimes de chocs et de traumatismes crâniens à répétition.
En France, depuis 2012, les joueurs de Rugby professionnels sont mieux surveillés : la Fédération française de rugby et la Ligue de rugby ont instauré un protocole pour espacer la reprise de l’activité lorsqu’il y a un choc. Certains joueurs sont néanmoins contraints d’arrêter ce sport pour éviter l’issue fatale.
Les écoles, qui organisent aussi des compétitions sportives, sont peu informées sur la prévention du Traumatisme crânien et les protocoles de précaution à respecter lorsque survient un tel accident. Le Canada est un exemple à suivre en la matière.
Sources :
http://ontla.on.ca/ http://ici.radio-canada.ca/, http://www.allodocteurs.fr/,http://sante.lefigaro.fr/actualite/
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