Selon une nouvelle recherche parue dans la revue Neurons le 8 décembre 2020, la moindre petite blessure d’une cellule cérébrale provoque une réaction en chaîne qui stoppe l’activité du réseau des circuits neuronaux.
Les chercheurs ont étudié le cas d’une drosophile, une mouche des fruits. La drosophile est un modèle particulièrement adapté pour étudier les réseaux neuronaux chez les humains.
Pour simuler les dégâts d’un traumatisme crânien léger, de petits bouts d’axones ont été découpés. Les scientifiques ont découvert que la blessure se propage au-delà des axones sectionnés en supprimant les signaux sensoriels parmi les neurones qui n’ont pas été directement endommagés.
Ils ont constaté qu’une toute petite blessure peut provoquer l’arrêt de tout le nerf.
En effet, ils ont observé une diminution de la traduction du signal mécanique et sensoriel dans les neurones adjacents non blessés.
Une infime blessure provoque ainsi un épuisement des neurones qui s’arrêtent de fonctionner. Les neurones adjacents indemnes détectent les blessures et changent radicalement leur fonctionnement. Les cellules se mettent à l’arrêt afin de préserver leur énergie. Cette réaction permet au système nerveux de faire une pause.
Les neurones se rétablissent ensuite, une fois que ses cellules réalisent qu’elles ne sont pas blessées. Elles évaluent leur état : si elles ne sont pas saines elles activent des programmes pour se détruire et si elles sont en bonne santé, elles guérissent.
Cette étude permet de comprendre pourquoi une lésion cérébrale traumatique peut provoquer une perte temporaire et grave des fonctions cognitives.
Source : cell.com