Des exercices de récupération adaptés aux commotions cérébrales
Pratiquer des exercices d’aérobie accompagné par un professionnel de santé dans la semaine suivant un traumatisme crânien léger permet de réduire les symptômes.
Qu’est-ce qu’un traumatisme crânien léger ?
25% des personnes ayant subi une commotion cérébrale liée au sport peuvent présenter des symptômes persistants tels que : maux de tête, étourdissements, problèmes de mémoire, de concentration ou problèmes émotifs etc.
Si depuis longtemps le repos est préconisé pour récupérer après un traumatisme crânien léger, une nouvelle étude parue en décembre 2020 dans la revue Medicine & Science in Sports & Exercice indique que des exercices d’aérobie dans les jours suivant le choc seraient effaces dans le cadre d’une rééducation pour diminuer les symptômes.
Exercices d’aérobie
Les exercices d’aérobie consistent à maintenir une certaine intensité d’exercice sur une période de temps prolongée. Il s’agit par exemple de : marche rapide, course à pied, natation, vélo, patin, danse, montée d’escaliers, aviron etc…
Le consensus de Berlin de 2016 sur les commotions cérébrales liées au sport recommande les exercices aérobiques comme option de rééducation pour les symptômes persistants après un traumatisme crânien léger.
Pourtant l’efficacité de cette pratique n’est jusqu’à aujourd’hui pas complétement confirmée. Les chercheurs de l’Université de Laval (Canada) ont voulu évaluer les effets de programmes spécifiques d’exercices aérobiques sur les symptômes de commotions chez des adolescents victimes d’accidents de sport.
L’étude a été réalisée dur 326 adolescents ayant subi une commotion cérébrale lors d’activités sportives entre 2015 et 2019.
Atténuer les symptômes post-commotions
Les chercheurs ont constaté que lorsque les programmes d’exercices sont introduits dans la phase aiguë, ils ont un effet bénéfique significatif sur la récupération symptomatique par rapport aux interventions témoins.
Les exercices ont été adaptés aux patients qui ont dû maintenir sur une période de temps prolongée des exercices d’endurance (course à pied, vélo…) mais de sorte à ne pas exacerber les symptômes déjà présents.
Ces exercices ont été strictement encadrés par des professionnels de santé pour justement surveiller et s’adapter à l’état de santé des patients. Le Pr Pierre Langevin, coauteur de l’étude, précise bien que « l’encadrement par un professionnel de la santé est nécessaire pour développer un plan d’exercices dont l’intensité tiendra compte des particularités de chaque patient. La participation des parents est également essentielle pour la mise en application du programme. »
L’équipe scientifique en a conclu que les exercices aérobiques n’augmentent pas les symptômes. De plus, ils sont plus efficaces que le repos pour les atténuer.
Les programmes d’exercices aérobiques sont donc bénéfiques pour améliorer les symptômes des adolescents après une commotion cérébrale. Des études complémentaires pour déterminer les effets sur les adultes seront nécessaires pour instaurer ce protocole dans la prise en charge des symptômes post-commotions.
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