Le sirop contre la toux serait-il efficace contre l’AVC ?

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Dissoudre un caillot sanguin avec du sirop contre la toux

Une étude publiée en ligne dans la revue Circulation le 9 mai 2017 révèle l’efficacité du sirop contre la toux dans le traitement et la prévention de l’accident vasculaire cérébral(AVC).
La molécule N-acétylcystéine, contenue dans le sirop est traditionnellement un composant utilisé pour fluidifier le mucus des poumons afin de permettre l’expectoration en cas de toux grasse.

Ces produits sont interdits aux nourrissons depuis 2010 en raison d’un risque d’étouffement car leur organisme est trop faible pour évacuer correctement le mucus. De plus, leur efficacité a récemment été mise en doute pour traiter ces symptômes chez l’adulte.

Pourtant, les chercheurs de l’Inserm 1237 et en collaboration avec des chercheurs de l’Unité Inserm 1176 et l’Université de Pennsylvanie ont démontré sa capacité à dissoudre une molécule présente dans le sang, dite « facteur de von Willebrand » qui est responsable de la formation de caillots dans les artères et qui peuvent provoquer AVC, infarctus du myocarde et ischémies de membre.

Le principe d’action est le même que pour soigner la toux lorsque l’acide aminé N-acétylcystéine va casser les liaisons moléculaires du mucus pour les diviser en petits fragments : le mucus est alors fluidifié et plus facile à expectorer. Les chercheurs ont constaté, après avoir procédé à des tests sur des souris auxquelles ils avaient injecté cette molécule, que les caillots dans les artères sont fragmentés à leur tour, ce qui a permet de fluidifier le sang pour « déboucher » le système circulatoire.

Les chercheurs souhaitent approfondir cette découverte afin de réaliser un traitement contre les thromboses : « la N-acétylcystéine est un traitement à bas coût, déjà utilisé dans le monde entier comme médicament contre la toux, la démonstration de ses effets thrombolytiques pourrait avoir de très larges applications pour la prise en charge des patients atteints d’AVC ischémiques ou d’infarctus du myocarde. Nous souhaitons œuvrer dans ce sens et démarrer le plus rapidement possible un essai clinique. »

Si de nouvelles études s’avèrent concluantes, un traitement préventif voire curatif des AVC beaucoup plus efficace pourrait être mis sur le marché. Rappelons qu’en France, chaque année,  l’AVC frappe environ 150 000 personnes, 550 000 vivent avec ses séquelles et environ 120 000 personnes sont touchées par un infarctus du myocarde…

Source: Circulation

Image: ©Wikimedia commons, auteur:Warp3

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