Les proches des personnes vulnérables peuvent bénéficier d’un arrêt de travail si le télétravail est impossible
Les autorités sanitaires viennent de préciser que les proches d’une personne vulnérable peuvent bénéficier d’un arrêt de travail si le maintien de l’activité professionnelle en télétravail est impossible. Cette mesure est prise pour limiter les risques d’exposition des patients au virus.
Cet arrêt de travail pourra être prescrit par un médecin traitant ou un médecin de ville (privilégiez la téléconsultation) jusqu’au 15 avril 2020 et renouvelable si le confinement est prorogé. Les bénéficiaires percevront des indemnités journalières sans délai de carence.
Selon la fiche gouvernementale (page 2) :
« La personne qui cohabite avec une personne vulnérable peut, en l’absence de solution de télétravail, solliciter son médecin traitant ou un médecin de ville, qui pourra prescrire un arrêt de travail s’il l’estime nécessaire. L’arrêt peut être prescrit jusqu’au 15 avril et est renouvelable tant que les consignes sanitaires sont maintenues. »
Qui sont les personnes considérées comme vulnérables face à l’épidémie de Covid-19?
« Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) considère que les personnes à risque de développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2 sont, en plus des personnes âgées de 70 ans et plus (même si les patients entre 50 ans et 70 ans doivent être surveillés de façon plus rapprochée) et des femmes enceintes à partir du 3eme trimestre de grossesse, les personnes répondant aux critères suivants :
- les patients aux antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
- les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie ;
- les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;
- les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ;
- les malades atteints de cancer sous traitement ;
- les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise (médicamenteuses : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive, infection à VIH non contrôlé avec des CD4 <200/mm³, consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souche hématopoïétiques, liée à une hémopathie maligne en cours de traitement) ; · les malades de cirrhose au stade B au moins ; · les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle >40kg/m²). »
Plusieurs associations (France Assos Santé, Vaincre la Mucoviscidose et la Lutte contre le Cancer) ont œuvré pour obtenir cet arrêt de travail et ont enfin obtenu gain de cause.
Sources:
lequotidiendumedecin.fr