Refroidir le cerveau pour traiter le traumatisme crânien léger ?

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L’hypothermie pour traiter le traumatisme crânien léger après la blessure?

Une nouvelle étude parue dans la revue en ligne  PLOS ONE le 1er avril 2020 indique qu’abaisser la température du cerveau rapidement après un accident permettrait de limiter les séquelles d’un traumatisme crânien dit « léger ».

L’hypothermie thérapeutique est déjà utilisée pour la prise en charge de certaines maladies, notamment en cas d’arrêt cardiaque. Cette piste thérapeutique a également déjà été envisagée pour la prise en charge des traumatismes crâniens graves mais les études ne sont pas montrées concluantes et les scientifiques restent divisés sur sa pertinence , notamment pour les traumatismes crâniens graves chez les enfants.

Les scientifiques ont étudié le comportement in vitro  des neurones  ayant subi une commotion cérébrale (par stimulation électrique) et exposés à une  hypothermie pour  établir des paramètres de traitement.

Ils ont ensuite comparé la réaction des cellules à l’exposition de températures différentes.

Hypothermie dans les 4 heures suivant la blessure

Sur les quatre températures évaluées (31,5, 33, 35 et 37 ° C), celle de 33 ° C s’est avérée être la plus neuroprotectrice 24 et 48 heures après la blessure. L’évaluation a démontré qu’elle devait être administrée dans les 4 heures suivant la blessure et maintenue pendant au moins 6 heures pour atteindre une viabilité maximale. Les neurones ont  par la suite présenté une activité normale car ils ont été protégés par le  traitement.

Ils concluent que cette thérapie pourrait atténuer les effets délétères du traumatisme crânien léger au niveau  cellulaire et qu’elle fournit une base pour le développement futur de protocoles de traitement animal et préclinique.

Néanmoins, les tests ayant été pratiqués in vitro ne permettent pas d’évaluer les effets de l’hypothermie sur la réaction neuronale dans le corps où d’autres cellules peuvent réagir et avoir un impact sur la thérapie ; en particulier la réaction de la barrière hémato-encéphalique qui limite, à l’état « normal », ce qui peut passer du système vasculaire au tissu cérébral… Des études supplémentaires, in vivo, permettront de déterminer si cette piste thérapeutique simple est efficace.

D’autre part, il faudra trouver comment provoquer une hypothermie ciblée dans le cerveau pour ne pas refroidir tout le corps.

Les chercheurs prévoient d’associer au traitement de l’hypothermie  la détection des biomarqueurs impliqués dans les traumatismes crâniens légers tels que lUCH-L1, GFAP, et NF-l .

Les neurones ont  par la suite présenté une activité normale car ils ont été protégés suite au traitement par  hypothermie.

Source: PLOS ONE

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