EVC – EPR : Mesurer l’activité cardiaque permettrait de déterminer un état de conscience

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2007

Le cœur pour détecter un état de conscience

Suite à de graves accidents de la route, de la vie, à des accidents médicaux, de sport…des personnes se trouvent plongées dans un état de conscience altérée. Qu’elles soient en état végétatif ou en état pauci-relationnel (dit « de conscience minimale »), on ne sait pas réellement encore évaluer leur état de conscience ni envisager la possible évolution favorable de leur état.

Jusqu’à présent, seuls l’électroencéphalogramme(EEG) et  l’imagerie médicale / fonctionnelle permettaient de déceler un état de conscience (imagerie par résonance magnétique(IRM) ou par tomographie par émission de positon (TEP)).

Une étude publiée dans la revue Annals of Biology le 11 octobre 2017 et réalisée par les chercheurs de l’Inserm et de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris indique que l’activité  cardiaque peut révéler l’état de conscience d’une personne qui se trouve en état végétatif (EVC) ou pauci-relationnel (EPR).

L’étude, réalisée sur 127 patients (dont 70 étaient en état végétatif et 57 en état de conscience minimale)- âgés de 17 à 80 ans, consistait à leur faire écouter des sons de manière régulière puis avec des variations tout en mesurant leur activité cardiaque à l’aide d’un électrocardiogramme. A l’appui des marqueurs de conscience constatés par  encéphalogramme (EEG), une légère modification de leur activité cardiaque a été constatée lors de l’émission de sons différents: selon les chercheurs, le changement du rythme cardiaque indiquait la perception des sons par le patient, et par là-même un état de conscience.

Un nouvel outil d’évaluation globale

Jacobo Sitt,  auteur de l’étude et chercheur à l’Inserm indique : « La combinaison de ces tests (cardiaque et EEG) améliore nettement les performances lors de la prédiction de l’état de conscience d’un patient ».

Les chercheurs veulent développer cette approche nouvelle de détection de l’état de conscience, notamment en étudiant la respiration et  la dilatation pupillaire et ce, dans l’espoir de créer un outil complet d’évaluation.

En analysant les réactions entre les organes et le cerveau pour dénicher un état de conscience, ils s’orientent désormais  vers une « approche globale de l’évaluation de l’état de conscience du patient » autrement appelée approche holistique.

Source: Annals of Biology

 

 

 

 

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