Une étude réalisée à l’Université de Macquarie en Australie par la neuropsychologue Alexandra Vakili et publiée dans la revue numérique« cogent psychology » le 24 février 2016 révèle que jouer à des jeux FPS (First Person Shooter) c’est-à-dire aux « jeux de tirs à la première personne » pourrait permettre d’améliorer les déficits de l’attention  et le traitement des informations chez les personnes souffrant de lésions cérébrales.

Les lésions cérébrales peuvent être à l’origine de  différents troubles (moteurs, cognitifs, psychiques…) qui entrainent des difficultés à exécuter les multiples tâches du quotidien (faire les courses, le ménage, la cuisine, sa toilette, organiser sa journée, pouvoir travailler …).

Réadaptation  cognitive

Une étude comparative entre 2 groupes de patients cérébro-lésés composés de 31 patients âgés entre 18 et 65 ans a été réalisée sur 8 semaines : un groupe a ajouté le jeu vidéo aux traitements classiques tandis que l’autre autre groupe « témoin » n’a suivi que les thérapies classiques.

Les participants du 1er groupe ont été formés à un programme commun pour acquérir des compétences et des stratégies au jeu « Medal of Honor: Rising Sun ». Il s’avère que ces patients se sont non seulement améliorés dans le jeu mais aussi dans les tâches quotidiennes  devenant plus précis et plus rapides.

Les chercheurs ont  déjà constaté l’efficacité des jeux vidéo dans les thérapies de l’autisme, du syndrome de stress post-traumatique ou encore de l’anxiété. Ils amélioreraient la prise de décision et créeraient des connexions dans le cerveau permettant la résolution de problèmes et une meilleure concentration.

L’auteure de cette étude australienne souligne l’accessibilité à ce type de thérapie : les consoles de jeux vidéo font souvent déjà partie de l’environnement familier des jeunes hommes qui représentent la population la plus touchée par les traumatismes crâniens

Selon la conclusion de cette étude, le coût réduit de la console comparé aux équipements médicaux spécialisés permettrait aux patients de se soigner de chez eux, accompagnés d’un membre de leur famille ou d’un aidant, à l’appui d’un manuel adapté au processus de remédiation cognitive des traumatisés crâniens.

Il faudra effectuer ce test sur un nombre de patients plus important pour confirmer ce résultat.

Image: capture d’écran Youtube :https://www.youtube.com/watch?v=iOZg21HBWRA

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