Des chercheurs de la Northwest University aux Etats-Unis ont découvert l’existence d’ un marqueur biologique auditif chez les enfants atteints de commotions cérébrales.
L’étude est parue en ligne le 22 décembre 2016 dans la revue nature.com
Les commotions cérébrales sont des traumatismes crâniens dits « légers » qui se produisent lors de chocs directs ou indirects à la tête qui bousculent le cerveau contre la boîte crânienne.
Elles peuvent par exemple survenir dans le cadre d’ activités sportives. Elle ont parfois des conséquences désastreuses sur les victimes qui souffrent de désordres sur le plan neurologique, entraînant des problèmes physiologiques, sociaux, psychologiques , matériels …certaines se traduisent par un syndrome de démence pugilistique ( maladies semblables à Alzheimer ou Parkinson) puis par la mort.
Aux États- Unis on dénombre entre 1, 6 et 3, 8 millions de commotions cérébrales par an. Depuis plusieurs années des protocoles préventifs sont mis en place dans divers pays. ex : protocole en matière de rugby en France, protocole dans le hockey sur glace au Québec…
Mais les commotions cérébrales restent compliquées à détecter, d’autant plus que la violence du coup ne permet pas toujours d’envisager l’ampleur des séquelles car chaque athlète peut y réagir différemment: seul un faisceau de symptômes permet aujourd’hui d’établir un diagnostic.
Temps de réaction du cerveau à un son
Un groupe de chercheurs, dirigés par Nina Kraus, Professeur de Neurobiologie et de Physiologie, a comparé un groupe de 40 enfants ayant subi des commotions cérébrales avec un groupe témoin n’en ayant pas subi. L’utilisation 3 capteurs sur la tête des enfants et d’un encéphalogramme ont permis de mesurer la fréquence électrique du cerveau après la stimulation sonore: les chercheurs ont constaté qu’en cas de commotion, le cerveau des enfants met plus de temps à réagir à un son.
Cette étude a permis de distinguer 90% des enfants atteints par des lésions cérébrales et 95 % des enfants n’en souffrant pas.
Mais la technique nécessite un matériel lourd et coûteux. À terme, les scientifiques espèrent créer un appareil portatif et léger capable de diagnostiquer rapidement les lésions cérébrales afin d’évaluer s’il y a un risque à la reprise d’activité sportive.
Récemment, d’autres marqueur biologique des commotions cérébrales a été identifié dans le sang comme la protéine tau ou la présence de plusieurs métabolites… la science progresse…
Source : Université Northwestern et nature.com