Des biomarqueurs sanguins identifiés par algorithme pour détecter les micro -AVC
Si les symptômes d’un AVC peuvent être repérables (à condition de les connaître), les micro-AVC passent souvent inaperçus, parfois confondus avec des migraines.
Symptômes d’un AVC
Tous les médecins s’accordent à dire que l’AVC doit être traité au plus tôt pour éviter les lésions cérébrales. Dès que des symptômes apparaissent tels que : une paralysie faciale ou corporelle, des difficultés à parler ( ne plus retrouver ses mots par exemple), d’énormes maux de tête, une cécité soudaine, des troubles de l’équilibre etc…il faut appeler le 15 en urgence !
Selon l’OMS 1, 6 millions de personnes dans le monde sont victimes d’un AVC chaque année. En France 140 000 personnes sont concernées.
Il s’agit de la première cause de mortalité chez les femmes.
Il existe 2 types d’AVC :
– Les AVC ischémiques ou infarctus cérébraux sont les plus fréquents. Ils résultent de l’obturation d’un vaisseau cérébral par un caillot en provenance de la circulation périphérique.
– Les AVC hémorragiques, beaucoup sont moins fréquents (15 % des cas). Ils se traduisent par un saignement intracérébral après la rupture d’un vaisseau sanguin.
Dans une étude publié le 25 août 2020 dans la revue en ligne PNAS, des chercheurs ont identifié des milliers de biomarqueurs des micro-AVC.
Les chercheurs américains ont étudié les données d’expression d’ARNm générées à partir d’environ 12000 cellules humaines pour évaluer grâce à un algorithme près de 17000 gènes codant des protéines et des biomarqueurs sanguins révélateurs de dommages neurologiques.
Détecter avec précision les lésions des tissus cérébraux
Les niveaux de protéines circulants ont ensuite été mesurés dans le sang prélevé sur des patients diagnostiqués avec une variété de troubles neurologiques tels que des accidents vasculaires cérébraux ischémiques, les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques, les lésions cérébrales traumatiques, la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques. Les protéines ont été ensuite évaluées pour leurs performances diagnostiques.
Résultats : l’équipe scientifique a identifié plusieurs biomarqueurs sanguins traduisant les dommages neurologiques.
Cette technique semble efficace et simple : elle permet de détecter les AVC sans symptômes en réalisant un diagnostic non invasif. En effet, le recours au scanner et à l’IRM qui sont des techniques coûteuses et dont l’accès n’est pas immédiat, ne sont pas nécessaires.
De plus, selon les chercheurs, cette technique est prometteuse pour surveiller diverses affections neurologiques courantes telles que les traumatismes crâniens, les accidents vasculaires cérébraux et la sclérose en plaques.
Source :pnas.org
Image par Gerd Altmann de Pixabay
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