Le secrétariat d’État chargé des Personnes handicapées a annoncé le 15 mai 2020 de nouvelles dispositions visant à renforcer le plan de déconfinement.

Des réponses spécifiques au handicap ont été adoptées telles que :

  • Les déplacements à plus de 100 km sont autorisés pour le répit ou l’accompagnement des personnes handicapées, sous réserve de remplir la déclaration de déplacement et de cocher la mention correspondante. Cela va permettre de soulager les aidants, ainsi que de faciliter par exemple la reprise des soins ou des consultations nécessaires qui sont situés loin de chez les personnes concernées.
  • La dérogation au port du masque est possible, dans les cas où celui-ci est obligatoire, comme par exemple dans les transports, pour les personnes dont le handicap le rend difficilement supportable, à condition de se munir d’un certificat médical justifiant de cette impossibilité. La personne en situation de handicap sera également tenue de prendre toutes les précautions sanitaires possibles (port si possible d’une visière, respect des distances physiques).
  • Des communications accessibles sont mises à disposition des personnes, en particulier en FALC, avec une rubrique dédiée sur handicap.gouv.fr.

« Des mesures complémentaires à celles annoncées la semaine dernière ont été prises pour assurer l’accompagnement des personnes et des familles, éviter l’épuisement comme les pertes de chance » telles que :

  • L’organisation de la scolarisation 

Les élèves en situation de handicap, prioritaires, peuvent retourner à l’école dans le respect de la doctrine sanitaire: les élèves des unités d’enseignement (UE) et des unités localisées d’inclusion scolaire (ULIS) sont  scolarisés soit dans leur classe de regroupement soit dans leur classe de référence pour éviter le brassage.

Le port d’un masque « grand public » est obligatoire (en maternelle, primaire, collège et lycée) pour les personnels lorsqu’ils sont en présence des élèves, dont les Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

Pour l’accompagnement des élèves à la réalisation des actes essentiels de la vie nécessitant un rapprochement plus important, (enfiler un manteau par exemple, aider à écrire), les AESH seront équipés en complément, si nécessaire et en lien avec les familles, de gel hydro-alcoolique, de lingettes désinfectantes, de visières ou lunettes de protection le cas échéant

  • L’organisation de la continuité ou la reprise des soins

Les mesures dérogatoires permettant un accès aux prises en charge à distance seront prolongées autant que nécessaire pour les personnes en situation de handicap pour lesquelles un isolement ou une limitation des déplacements est conseillé.

Il est également fortement encouragé la reprise des soins de ville, les professionnels bénéficiant des équipements de protection nécessaires.

La reprise des soins s’accompagnera de la reprise des aides à domicile.

  • Le prolongement du forfait « bilan et interventions précoces » pour les enfants avec des troubles du spectre de l’autisme et des troubles du neuro-développement

Le forfait « bilan et interventions précoces » permet le financement par l’Assurance maladie, sans reste à charge pour les familles, d’un bilan ainsi que d’un minimum de 35 séances d’intervention de 45 minutes sur un an (psychologues, ergothérapeutes, psychomotriciens) pour les enfants avec des troubles du spectre de l’autisme et des troubles du neurodéveloppement. Afin de prévenir les pertes de chances, le forfait peut être prolongé au-delà des 12 mois, de la durée correspondant à celle de l’arrêt des accompagnements pendant le confinement.

Les centres d’action médico-sociale précoce (CAMPS), les centres médico-psychopédagogique (CMPP) et les plateformes de coordination et d’orientation (PCO) reprennent leur activité de façon progressive.

  • L’accès au répit

Des solutions de relais des aidants à domicile sont mises en place par les équipes des établissements et services médico-sociaux :

Les internats ainsi que des accueils temporaires de recours continuent à proposer des solutions de répit ou des accueils en urgence du domicile.

Pour développer les solutions, et faciliter leur accès aux familles a été fixé comme objectif à chaque ARS d’identifier :

  • au moins 1 structure d’accueil de recours en accueil temporaire pour enfants ;
  • au moins 1 structure d’accueil de recours en accueil temporaire pour les adultes.

L’accueil en répit n’est pas conditionné au test Covid-19 de la personne handicapée.

  • L’organisation des internats

Dans un souci de rétablir les liens avec les proches et l’extérieur, des visites comme les sorties individuelles et collectives sont désormais possibles, mais selon des conditions strictement encadrées et en fonction du cadre posé par le directeur d’établissement après échange avec le conseil de la vie sociale et tenant compte de la situation sanitaire du département.

Les retours en famille le week-end sont progressivement autorisés, dans le strict respect des consignes sanitaires et après échange avec la famille.

Les sorties collectives ne peuvent s’envisager, comme pour l’intervention « hors les murs » des équipes des internats / accueils de jour, qu’à la condition de tout petits groupes, et en évitant les lieux fortement fréquentés.

  • L’organisation du dépistage

Les personnes en situation de handicap qui auront été détectées positives au Covid-19 devront rester en quarantaine, soit chez elles, soit dans leur établissement s’il s’agit de leur lieu d’habitation, soit dans un hôtel si nécessaire.

Enfin, 150 millions d’euros seront mobilisés et délégués aux Agences régionales de santé (ARS) pour personnaliser au plus près les solutions d’accompagnement et de répit.

Pour en savoir plus : Lire le communiqué de presse

Source: www.monparcourshandicap.gouv.fr

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